L'expression allemande "Mentalitätsmonster" est généralement utilisée pour décrire des athlètes qui intimident tous leurs adversaires par leurs bonnes performances, qui ne s'avouent jamais vaincus, qui ne peuvent être battus qu'au prix d'un effort meurtrier et ce qui ne réussit généralement pas. Desplanches est un tel "Mentalitätsmonster". Il ne l'est pas par nature. Il a toujours été un très bon nageur, mais c'est son environnement sous la direction de son entraîneur Fabrice Pellerin qui lui a appris une telle attitude. Ceux qui ont vu la tête qu'il a fait après la finale du championnat d'Europe à Budapest savent que Desplanches n'aime pas perdre. Même s'il aurait très bien pu être satisfait de sa performance à Budapest, après tout il était plus rapide que lorsqu'il a remporté le titre il y a 3 ans et il n'était pas encore préparé à 100%, le sommet de la saison étant prévu pour Tokyo.
La finale des championnats d'Europe à Budapest a été une toute nouvelle situation pour Desplanches. Jusqu'alors, son parcours était sans cesse en ascension, un nageur international de haut niveau, mais sans palmarès. C'était différent à Budapest. Depuis 2018, Desplanches se trouve en tête des nageurs européens du 200 4-nages, ses adversaires savent qu'il est l'homme à battre. Il a endossé ce rôle et a cherché à s'emparer du titre à Budapest comme il le fait toujours, même si cette fois-ci Hugo Gonzalez a touché le mur en premier.
La réussite de Desplanches à Tokyo ne dépend pas uniquement de lui, car la concurrence s'est renforcée. L'expérience du Genevois et de son équipe est un atout majeur lorsqu'il s'agit de réaliser des performances de haut niveau sous haute pression. Desplanches aime la compétition, sait qu'il peut difficilement dormir avant les grandes courses, attend avec impatience les situations épineuses. A Tokyo, il se concentrera pleinement sur l'épreuve du 200 4-nages.
La carrière du Genevois a déjà fait l'objet de nombreux rapports. Pas étonnant, depuis 2015, le Genevois enchaîne record sur record, médaille sur médaille ! Nous sommes fiers d'avoir un tel athlète dans nos rangs.